Dans un contexte de rééducation en constante évolution, les professionnels de santé sont en quête d’outils efficaces, adaptables et engageants pour leurs patients. La méthode Brain Ball, désormais accessible via une formation dédiée aux professionnels de la rééducation, s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Alliant mouvement, coordination et stimulation cognitive, elle complète les techniques traditionnelles et enrichit les parcours de soins, qu’il s’agisse de rééducation motrice, neurologique ou cognitive.
Une approche sensorimotrice fondée sur les neurosciences
Basée sur des principes issus des neurosciences cognitives et motrices, la méthode Brain Ball repose sur l’utilisation de balles colorées dans des exercices qui sollicitent simultanément le corps et le cerveau. Elle stimule les fonctions exécutives, la coordination, l’attention, la mémoire de travail et le schéma corporel. Cette sollicitation globale est particulièrement pertinente en rééducation, où les professionnels doivent souvent accompagner des patients présentant des troubles neurologiques (AVC, traumatismes crâniens), des troubles DYS, du TDAH, ou encore des déficiences motrices ou sensorielles. L’intérêt du Brain Ball est de proposer des situations motrices simples à mettre en œuvre, mais riches sur le plan neurologique.
Complémentarité avec les pratiques classiques
Loin de se substituer aux protocoles classiques de kinésithérapie, d’ergothérapie ou de psychomotricité, Brain Ball agit en complément. Les exercices peuvent s’intégrer facilement à une séance existante, notamment en phase de réactivation cognitive, de motricité fine, ou de réappropriation du schéma corporel.
Par exemple :
- en kinésithérapie, les balles peuvent être utilisées pour travailler l’équilibre ou la dissociation des mouvements membres supérieurs/inférieurs ;
- en ergothérapie, elles deviennent un support concret pour améliorer la coordination œil-main, la planification motrice ou les compétences visuo-spatiales ;
- en psychomotricité, elles facilitent la régulation tonique, l’intégration sensorielle et la prise de conscience corporelle dans un cadre ludique et non jugeant.
Une réponse au défi de l’adhésion thérapeutique
L’un des freins fréquents en rééducation est le manque de motivation du patient, en particulier lorsque les séances sont répétitives ou perçues comme scolaires ou médicales. Avec Brain Ball, les patients s’investissent plus volontiers grâce à l’aspect ludique et dynamique des séances. L’engagement émotionnel et physique est plus fort, ce qui favorise la régularité et l’efficacité des soins. Cette approche est particulièrement efficace auprès des enfants, des adolescents, mais aussi des adultes ayant besoin d’un cadre moins contraignant pour s’exprimer dans l’action.
Conclusion
Intégrer Brain Ball dans un parcours de soins, c’est élargir sa palette d’outils thérapeutiques sans renoncer à l’efficacité des méthodes classiques. Cette approche permet d’engager les patients autrement, de travailler différemment les compétences motrices et cognitives, et de renforcer la motivation. Elle constitue ainsi une véritable plus-value pour les professionnels de la rééducation désireux d’innover dans leur pratique, tout en restant ancrés dans des référentiels scientifiques solides.
